La Fête du miel, qui se déroulait ce dimanche 29 septembre sur le parvis du théâtre municipal de Béziers, a permis aux nombreux visiteurs d’acheter le précieux nectar fourni par les abeilles. Et offert aux curieux l’occasion de plonger dans les méandres de sa fabrication.
Si les miels d’acacia, de tilleul ou de châtaignier sont des valeurs sûres de nos garde-mangers, connaissez-vous ceux de ronce, d’aubépine, de sedum ou de callune ? La Fête du miel, organisée par le syndicat de l’Abeille héraultaise, en partenariat avec la Ville et des associations locales, ce dimanche 29 septembre, sur le parvis et dans le théâtre municipal, a permis de mettre en valeur ces perles rares.
Disponibles et prompts à partager leurs expériences, leurs coups de cœur ou leurs coups durs, onze apiculteurs ont mis en lumière les incroyables trésors de la ruche ou bien dévoilé les techniques apicoles pour veiller sur les abeilles et leurs colonies. Ainsi, Marie-Hélène Hirbec, membre enthousiaste de l’Abeille héraultaise et intervenante au rucher-école d’Agde, a procédé à plusieurs reprises à une extraction de miel en direct devant des visiteurs parfois ébahis et curieux d’en savoir plus.
Des abeilles sauvages en danger
D’autres animations ont émaillé la journée comme un atelier de confection de bougies à partir de cire d’abeille ou la visite commentée d’une ruche. Un stand de maquillage ou de sculptures en ballons a permis de divertir les plus jeunes, tandis que les plus grands partaient à la découverte du moustique tigre avec l’AREpb ou bien des abeilles sauvages et de leur rôle essentiel dans la biodiversité.
Des abeilles sauvages dont 40 % des espèces seraient en voie de disparition… Les abeilles « domestiques » sont elles aussi en déclin, confrontées à la dégradation de leur habitat, aux pesticides et, désormais, au changement climatique. « Cette année, toutes les régions au nord de la Loire ont souffert de froid, de tempête et d’eau en excès, lessivant les fleurs dont se nourrissent les abeilles, relate Christian Pons, vice-président de l’Abeille héraultaise et président national de l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française). La production y est en recul de 30 % à 80 %, avec pour conséquence une surmortalité ».
En outre, alors que les fleurs des plantes et des arbres avaient un calendrier différencié, « la hausse des températures joue sur leur floraison qui est désormais simultanée. Des plantes des garrigues meurent en raison de la sécheresse ou du manque de pollinisateurs, tandis que d’autres, indésirables, s’imposent. Plantes et abeilles s’adapteront mais il faudrait pouvoir leur en laisser le temps… »
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