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Interview Le Tilleul-Lambert : revenu d’une série de blessures, Antoine Ternon sacré champion du monde de BMX

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Pas encore 22 ans et déjà champion du monde : une phrase qui présente bien Antoine Ternon. Le jeune homme, licencié du club omnisports de Bolbec-Nointot, a participé aux championnats du monde de BMX à Rock Hill, aux États-Unis, du 12 au 18 mai 2024. En Caroline du Sud, le pilote est devenu champion mondial de sa catégorie des hommes de 17-24 ans. Un accomplissement sans précédent pour l’habitant du Tilleul-Lambert (Eure). Il revient avec humilité et ambition sur sa relation avec le BMX, et ses aspirations :

Vous avez remporté le titre de champion du monde des hommes 17-24 ans. Quel est votre ressenti ?

C’est un sentiment assez partagé puisque, du coup, les conditions de la course étaient un peu spéciales.

Antoine Ternon
Malgré son titre mondial, Antoine Ternon garde les pieds sur terre et pense déjà à ses futures courses. ©Le Courrier de l’Eure – Eva Morvany

Pouvez-vous nous en dire plus sur ces conditions ?

L’UCI [Union cycliste internationale, NDLR] a décidé, à cause des conditions météorologiques, d’interrompre la course à la fin de la troisième manche qualificative. Le classement des manches et le chronomètre de la dernière manche ont été pris en compte pour faire le classement. J’étais le premier dans mes trois manches qualificatives, et j’avais le meilleur chrono de ma catégorie sur la dernière manche. C’est ça qui m’a permis de décrocher le titre. J’ai tout de même un sentiment de fierté, car je m’entraîne dur depuis le début de l’année pour cette course. Mais voilà, je n’oublie pas qu’il reste encore d’autres compétitions derrière. Il ne faut pas se reposer sur ses acquis. 

Mon père m’a amené sur la piste d’Évreux quand j’avais seulement cinq ans.

Antoine Ternon

Quel est votre premier souvenir avec le BMX ?

Mon père m’a amené sur la piste d’Évreux (Eure) quand j’avais seulement cinq ans. Je suis tombé. Et j’ai tout de suite voulu y retourner. J’ai pris ma licence au club d’Évreux. Et depuis, je n’ai pas arrêté le BMX.

Avez-vous connu des périodes de doutes ?

Oui. En 2015, j’ai eu un problème de croissance, l’Osgood-Schalter [NDLR, inflammation douloureuse de l’os et du cartilage de la tubérosité tibiale]. Pendant dix mois, j’ai dû arrêter toute activité sportive. C’était un vrai coup dur. J’ai repris de zéro, j’ai réussi à réintégrer le haut niveau fin 2016. Mais en 2021, j’ai connu une réelle baisse de motivation et de plaisir. 

Pourquoi ?

J’étais dans la catégorie des élites, et je n’avais pas de bons résultats. Je ne m’y attendais pas. Puis sur une course, je me suis fait deux entorses aux chevilles. Du coup, en octobre 2021, j’ai pris la décision d’arrêter le BMX. Un mois plus tard, le médecin m’a diagnostiqué le syndrome fémoro-patellaire à chaque genou [NDLR : une douleur anormale lors du frottement de la rotule et du fémur]. Tout s’est rapidement enchaîné. J’étais un peu perdu.

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Et pourtant, aujourd’hui, vous avez un titre mondial. Comment vous en êtes-vous sorti ?

J’avais toujours des contacts avec des amis licenciés aux clubs d’Évreux ou de Bolbec (Seine-Maritime). Ce sont eux qui m’ont remotivé. Ils m’ont poussé à refaire quelques entraînements, et j’ai de nouveau pris du plaisir. J’aime quand il y a des objectifs derrière la pratique, alors je me suis vite remis à la compétition, en mars 2023. Les résultats n’étaient pas bons, mais j’ai très vite compris que c’était parce que je n’avais pas d’entraîneur. Je suis entré en contact avec l’entraîneur qui est aujourd’hui encore le mien (Dylan Leborgne). Et à la fin de la saison, j’ai participé à la finale aux championnats de France (6e), la finale aux championnats d’Europe (5e), et la finale aux championnats du monde, à Glasgow, en août 2023 (7e). 

Ma fin de saison va me coûter jusque dans les 10 000 €.

Antoine Ternon

Envisagez-vous le BMX comme passion ou comme projet professionnel ?

J’aimerais beaucoup en faire mon métier. Actuellement, je suis un peu dans la catégorie des « meilleurs amateurs ». L’année prochaine, je devrais passer en catégorie « élite », soit une catégorie professionnelle. Et encore, même dans les élites, il n’y en a pas beaucoup qui arrivent à gagner leur vie grâce au BMX.

C’est le cas en France, ou partout ailleurs ?

En France, pour avoir un revenu, il faut faire partie d’une division nationale, d’une équipe, il faut avoir les sponsors qui te suivent… c’est plus difficile. Pour prendre mon exemple, ma fin de saison va me coûter jusque dans les 10 000 €. C’est pour cela que je cherche activement des sponsors. Ce n’est pas pareil aux États-Unis par exemple. C’est vraiment le pays du BMX. La discipline a été créée là-bas, il y a plein de clubs, plein de pistes. Et plein de sous à se faire. 

En parlant des États-Unis, vous n’étiez pas le seul pilote de votre club à vous y envoler pour les championnats du monde…

Non en effet. Deux autres licenciés du club omnisports de Bolbec-Nointot ont participé : Charlotte Ancelin, 10 ans, et Enzo Dumas, qui était dans la même catégorie que moi, et qui est arrivé 9e. Je pense qu’il a réalisé ses meilleurs résultats. J’imagine que ce soit pour le président ou pour le club, c’est du jamais vu qu’autant de licenciés participent à un championnat et ont d’aussi bons résultats.

Mes objectifs sont de faire de bons résultats lors des prochaines courses

Est-ce que vous avez atteint votre objectif de bicrosseur, ou bien vous envisagez d’autres choses ?

J’aimerais performer en coupe de France en élite, puis en coupe du Monde. J’adorerai être appelé en équipe de France. Et bien sûr, participer aux Jeux olympiques, bien qu’on en soit encore très loin. Comme je l’ai dit avant, je vise l’objectif professionnel. Si j’y arrive, après plusieurs années de carrière, j’aimerais bien devenir entraîneur professionnel. À plus court terme, mes objectifs sont de faire de bons résultats lors des prochaines courses. 

Quels sont vos prochains rendez-vous ?

Les championnats d’Europe se déroulent à Vérone, en Italie, du 29 mai au 2 juin 2024. Il reste également les coupes de France, d’Europe, et les championnats de France qui se déroulent en octobre 2024, car ils ont été décalés à cause des JO. 

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