CC-TILLEUL-BOURBEUSE

Tilleul-Bourbeuse; archives et conservations, A SAVOIR ET RETENIR.

C’ÉTAIT VIEUX AVANT : avril 1954, Ombres et lumières des Trente Glorieuses

C’est la fête, en ce mois d’avril 1964. Amiens accueille « S.M. Carnaval IV » le dimanche 26 et le Courrier annonce sur une pleine page, coloriée en vert « 150 grosses têtes, 17 grands chars, 7 tonnes de confetti, bals aux carrefours, Cendrillon, Les souffles à culs (sic), des ouragans de musique, etc. » Le 27, le journal dénombre « 100 000 personnes » au terme d’une « folle journée » faisant d’Amiens le carnaval « le plus grandiose du nord de la France ». Précisons que « les passagers de notre voiture publicitaire étaient travestis par la maison RIC et RAC (spécialiste de location de costumes) ». Les nombreuses photos fleurent l’insouciance des Trente glorieuses. La guerre a vingt ans, la crise pétrolière en attendra encore neuf…

Intermède people

Légèreté, toujours. Le très républicain Courrier se prend pour une midinette et consacre de longs articles à la love story qui agite la cour royale néerlandaise. Irène, la deuxième fille de la reine Juliana s’est entichée du prince Hugues-Charles de Bourbon-Parme, prétendant au trône d’Espagne. Problème : il est catholique, elle est protestante. « La princesse Irène a définitivement choisi. Elle suit son fiancé sans se soucier des obligations qu’elle a envers ses parents et sa patrie. Cela signifie, hélas, une rupture », assène Het Centrum, cité dans notre édition du 6. Le 30 du mois, c’est carrément la moitié de la Une qui est consacrée au happy end : Irène s’est mariée (à Rome), « les aficionados ont joué à la guitare et au tambourin une marche nuptiale pour les époux rayonnants de bonheur », époux qui illico presto sont partis se faire bénir par le pape Paul VI. À La Haye, où les parents sont restés bouder, le chef du gouvernement fait part de sa « déception » et informe que la place qu’Irène occupait « est devenue vacante ». Tout ça pour ça : ils divorceront en 1981, lui rendant son titre d’altesse royale. En 2024, la princesse est toujours vivante ; libre, écolo, féministe, limite new age, elle détonne sur la photo de famille du gotha.

La puante rumeur de Laon

Carnet blanc, carnet noir… Un autre prénom est cité tout au long du mois : celui de Régine, 18 ans, élève de violon au conservatoire de Laon. Elle a disparu le lundi 13 avril, son corps en partie dénudé a été retrouvé dans les toilettes du conservatoire le 18. Dès le 20 avril, la presse parle de « crime sadique », estime que la jeune fille a été violentée pendant quatre jours par « un criminel qui connaît les lieux ». Tout est réuni pour susciter une psychose. Aux obsèques, le chanoine Vasseur déclare : « Sachez que l’on n’honore pas une victime en jetant de la boue sur diverses personnes au hasard des suppositions ». Le directeur du conservatoire est obligé de justifier qu’il se trouvait en famille sur la Côte d’Azur au moment du drame ! Les policiers ont filmé les obsèques. Ils dressent une liste de… 1 400 suspects. Début mai, on saura le fin mot de l’histoire : Régine a succombé, le jour même de sa disparition, à une syncope lors d’une dispute avec une amie, laquelle a paniqué et a mis en scène la découverte du corps.

Drame de la misère à Montdidier

Autre drame, de la misère cette fois : Marguerite D., une pauvre femme habitant « dans une casemate du Fonds d’Amiens à Montdidier, vestige de la dernière guerre », est morte après avoir mangé « des nouilles, ramassées sur la décharge publique, avec du tilleul » mais surtout « des pissenlits, cueillis dans un champ voisin que l’exploitant avait traité à l’engrais complet : azote, potasse, acide sulfurique. Les casemates manquant d’eau », la femme et son compagnon Octave les ont mangés sans les laver. Le lundi, trop malade, il a jeûné mais elle, plus en forme, s’est empoisonnée de nouveau. Les trente glorieuses avaient aussi leur part d’ombre…

Un peu d’«american dream» sur les fesses... (Même si cette marque, fondée à Marseille, n’est pas plus américaine que la bouillabaisse !)
Un peu d’«american dream» sur les fesses… (Même si cette marque, fondée à Marseille, n’est pas plus américaine que la bouillabaisse !)

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