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À Suré, Gérard Ferruel, l’homme à la tronçonneuse

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À Suré (Orne), l’artisan des billes en séquoia, thuya, tilleul et chêne, continue à travailler sa matière fétiche jour après jour.

Aujourd’hui reconnu pour les figures qu’il a fabriquées et exposées, des sujets que des institutions et des personnes privées lui commandent désormais, Gérard a toujours animé le bois.

Un enfant du pays

C’est un enfant du pays, un enfant de la forêt. Né à Mamers, il a grandi là, dans une ferme de 30 hectares au milieu des vaches laitières et des céréales. Très jeune, il a étêté les arbres.

« Mon métier c’était d’émonder et pendant 40 ans, j’ai fait de l’émondage. Simplement, le week-end j’étais sculpteur, un sculpteur du dimanche en quelque sorte ».

Gérard est jovial. Petit, rond, costaud, avenant.

On l’imagine mal sur la cime d’un immense chêne, et pourtant il n’y a qu’à regarder les photos qui illustrent des articles de presse le concernant pour le voir là-haut, tout en haut d’un chêne en train de travailler.

Sur cette photo prise dans la forêt du Gâvre par exemple, à côté de Nantes sur « une branche qui faisait pas moins d’un mètre de diamètre » se rappelle-t-il avec un sourire radieux tant l’énormité de l’arbre l’avait sidéré.

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8 régions, 9 châteaux

Au long de sa vie professionnelle, il a sillonné 8 régions, parcouru 77 forêts domaniales, œuvré dans 9 châteaux, Rambouillet, Versailles, Saint-Germain-en-Laye, Chambord…

Gérard n’a pas été formé au métier, personne ne lui a appris à manier la tronçonneuse.

Non tout ça s’est fait sur le tas, « à la bonne franquette », en terre familiale et amicale.

« Ma tante vivait avec un bûcheron qui nous a pris mon grand-frère et moi en apprentissage. Plus tard mon frère a créé son entreprise que son fils dirige aujourd’hui, voilà tout » explique-t-il simplement.

Celui qui pouvait travailler à 28 m de haut s’est découvert un jour une passion pour la sculpture sur bois.

« J’ai commencé par des concours de bûcherons. Il s’agissait d’exercices qui demandaient de la rapidité, de la précision, de l’adresse et de la vitesse. Il fallait abattre un arbre, couper à la hache un tronc, monter un stère, exécuter deux sculptures dans un rondin à la tronçonneuse, une petite et une grosse ».

Gérard possède 5/6 tronçonneuses qui lui permettent de créer un visage, une silhouette, une forme à partir de la matière brute.

« Entre 1981 et 1984, j’ai participé à deux concours, quand j’y repense c’était vraiment dérisoire ! »

En 1992, il se lance pour de vrai et pendant quatre ans, consacre chaque week-end à des réalisations de sculptures in situ.

En 1996, il multiplie les comices, les foires et les fêtes communales.

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Gérard Ferruel et l’une de ses pièces. ©Jeanne Morcellet

Champion de France

En 2002, c’est la consécration : il devient champion de France, à Troyes dans l’Aube.

Il en garde un très bon souvenir : outre sa performance, il se souvient d’un concurrent, un Corse artificier, ingénieur en métropole qu’il n’aurait pas voulu avoir comme ennemi dans la vraie vie !

Il aime les concours, l’esprit, l’ambiance, le stress, l’adrénaline : « en règle générale, on travaillait une bille de tilleul. On passait cinq épreuves d’une durée allant de 45 minutes à 1 h 30. Pour réussir, fallait y aller ! »

Petit à petit, Gérard se fait connaître. Pour la forêt de Bellême, il réalise un druide, à Tourouvre un ours, deux lapins, un chien et un écureuil, en Suisse normande, lors d’une fête country, un cow-boy et un Indien, sans compter les animaux, une tortue de Madagascar en thuya lasuré ou verni, des chevaliers, des totems, une tête de cheval en séquoia…

Mais attention, ce n’est pas pour autant que l’artiste à la tronçonneuse « va rouler des mécaniques », non ce n’est pas dans les habitudes de la maison !

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Les coupes gagnées par Gérard Ferruel. ©Jeanne Morcellet

Ce que je peux !

« Je sais que ce que je fais n’est pas parfait, je fais ce que je peux « soutient-il chaleureux et sincère. Sa fille Aurélie, comme par hasard, réalise des sculptures sur bois contemporaines…

Mais il n’y est pour rien bien sûr, et puis « ce qu’elle fait est très beau. Elle a fait les Beaux-Arts d’Angers, alors vous comprenez, vous pouvez voir ses œuvres sur Internet, c’est magnifique, rien à voir avec ce que je fais ! »

Bien sûr Monsieur Ferruel, si ce n’est que votre fille et vous donnez beaucoup de plaisir aux amoureux du bois et des bois.

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